Métacognition & pardon : que se passe-t-il en nous quand on reconnaît nos erreurs ?
Reconnaître une erreur et demander pardon n’est pas un simple réflexe social : c’est un processus intérieur complexe, profondément humain… et éminemment métacognitif. Voici ce qui se joue en coulisses.
Selon Flavell (1979), la métacognition désigne la capacité à prendre conscience de ses propres processus mentaux, à les réguler et à les ajuster.
Demander pardon en est une manifestation profonde : c’est savoir qu’on a “mal agi”, comprendre “pourquoi”, puis choisir “comment réparer”.
1. Prendre conscience de son erreur (monitoring métacognitif)
🧠 Pause intérieure. On se regarde agir, comme de l’extérieur.
😶🌫️ On réalise que ce que l’on a dit ou fait n’était pas juste.
C’est le moment où la lucidité prend le pas sur l’ego.
2. Accepter sa responsabilité
⚖️ Pas de pardon sans responsabilité.
🙅♂️ On met de côté les “oui mais…” et les “ce n’est pas que ma faute”.
💪 C’est une forme de courage intérieur : “Oui, c’était moi.”
3. Gérer la tempête émotionnelle
🌪️ Reconnaître ses torts éveille la culpabilité, la honte, la peur.
🫣 Pas facile de faire face à ces émotions.
🫱 On apprend à les accueillir, les nommer, les traverser.
4. Formuler un pardon sincère (contrôle métacognitif)
🕰️ Demander pardon, c’est choisir le bon moment.
🗣️ C’est parler avec sincérité, avec empathie.
❤️ C’est montrer qu’on a compris, qu’on veut réparer.
5. Intégrer l’expérience
🔁 Une fois le pardon demandé, quelque chose change en nous.
🧭 On ajuste nos façons d’agir.
🌱 On grandit. On devient plus attentif, plus humain.
En résumé :
Demander pardon, c’est bien plus qu’un mot.
C’est un acte de conscience.
✨ Un vrai entraînement du regard intérieur,
qui transforme les erreurs en occasions de grandir.
Flavell, J. H. (1979). Metacognition and cognitive monitoring: A new area of cognitive–developmental inquiry. American Psychologist, 34(10), 906–911.